Bonjour Pachyra,
Quel voyage j'ai du faire, pour explorer les tenants et les aboutissants de tes propos ...
Résumons :
Vis sociale et relationnelle active, importante même (auparavant, sans doute, moins maintenant ?). Aucun traumatisme ou difficulté relationnelle ou psychologique identifiée dans l'enfance, pas de maltraitance ... et pourtant, une très forte angoisse ...
A bout de course face à cette angoisse, en utilisant les principes spirituels que tu as compris, tu l'observes, encore et encore, pendant des jours, si je me rappelle bien, de manière totalement neutre, détachée ... Et l'angoisse s'évapore ...
Soulagement ... mais émerge ensuite une intense fatigue, qui rend tout, de la vie, pesant. Une seule paix : l'immobilité, le seul "être là", sans absolument, rien faire ...
Si, il y a une activité que tu fais encore intensément : penser, penser pour comprendre, pour trouver une solution, chercher d'après ce que t'indiquent tes lectures spirituelles ...
C'est là que je te rencontre, sur un autre forum. Complètement identifié à tes pensées, croyant qu'une pensée, ou une autre détiendrait la solution ...
Échanges, nombreux où je te renvoies à cette identification ... Et bing : Tu prends conscience que tu n'es pas la pensée ... qu'elle n'est qu'un outil ... Apaisement. Plus de questions ... pendant un temps.
Je te dis à l'époque, pas de souci : tôt ou tard elles (les questions) reviendront et elles seront différentes ...
Et voilà qu'elles reviennent, les questions, échange, à nouveau, et dévoilement de nouveaux éléments ... Heureusement que je ne te laisse pas tourner en rond dans tes pensées !
Voilà comment je comprends les choses :
L'angoisse : Il y a quelque chose qui ne va pas, une peur profonde non-identifiée, dont la source nous échappe. On se retrouve avec la nécessité d'agir, sans savoir quoi faire, toujours en train de chercher une réponse qui échappe, stress ...
D'où cela peut venir dans ton histoire ? Il y a une souffrance inconsciente, que ton "moi" ne peut reconnaître, parce que noyé dans une normalité relationnelle et psychologique (essentiellement familiale) qui en nie/ignore l'existence, tout en en étant à l'origine.
Cela crée une dissonance entre la conscience que tu as de toi-même, la manière dont tu es en relation au monde, et le besoin profond de ton être, qui demande à ce que cette souffrance cachée soit reconnue, re-vécue, pour être guérie ... D'où l'urgence ressentie, dans l'angoisse et la cause ignorée ...
Tu trouves le moyen de la conscience, pour tenter de te libérer de cette angoisse ... Cela te fait ressentir (consciemment ou non) que l'angoisse
n'a pas lieu d'être ... mais la
souffrance qui en est la cause, est toujours là ... elle n'est plus angoissante ... mais il n'y a toujours
pas de solution à cette souffrance, d'où un autre sentiment, très profond et puissant (autant que l'angoisse l'était auparavant) : la tristesse, liée à l'impuissance ...
Oui, si ce sentiment est vécu de manière très profonde et très puissante, il crée une perte d'énergie, une passivité, un besoin de se réfugier "dans les limbes", de ne plus rien ressentir, l'être est comme anéanti, toute action lui paraît, lui est, vaine ... car de toute façon "il n'y a rien à faire" à un degré inimaginable (pour une personne qui n'en a pas l'expérience). Expérience personnelle de tristesse profonde, produisant ce type d'état.
De là, une piste possible pour toi : quand tu te laisses aller à cette passivité, essayes d'approfondir la perception que tu en as, en cherchant une forme de tristesse, d'abdication, de renoncement total, un ressenti d'impuissance anéantissant ... Si c'est effectivement le sentiment qui conditionne ton état de fatigue, alors le fait de l'éprouver, avec de plus en plus de profondeur, et chaque fois qu'il sera là, commencera à te libérer de cette fatigue, d'abord ponctuellement, puis de plus en plus durablement ... Expérience personnelle vécue quand je découvre et accepte de ressentir la tristesse, l'impuissance à l'origine de
ce type de fatigue ...
Voilà, Pacghyra, le regard que je porte sur ton vécu ... Et s'il y a des erreurs ou des inexactitudes, ou des manques, signalent les moi, cela peut-être important, aussi bien pour la compréhension formulée que pour la réponse à apporter à tes difficultés, qui pourraient en être modifiées ...
Il ne fait pas de doute pour moi, que notre état physique, l'équilibre squelettique, comme biologique ou physiologique de notre corps et de nos organes, sont très fortement conditionnés par la dimension spirituelle, psychologique, et les puissantes émotions, bien souvent inconscientes qui vivent en nous ...
La seule fois où j'ai souffert d'une lombalgie, ce n'est pas après un effort physique ... c'est assis sur une chaise, en discutant avec une personne, à qui j'expliquais le pourquoi et le comment de ses erreurs et de son mode de fonctionnement, alors qu'elle n'en avait aucun début de conscience ... Quand je me suis levé de mon siège, j'ai senti une vertèbre "pivotée", et j'étais presque plié en deux ! Le message : j'ai voulu porté un poids qui n'était pas le mien ...
De même qu'un problème au cou, signifie clairement un conflit entre les besoins et vérité du cœur, et les principes, convictions, objectifs et manières de faire de la tête ... Cela "craque" alors, soit par un accident "extérieur", soit par des tensions musculaires déséquilibrées, qui crée une fragilité sur laquelle le moindre mouvement un peu limite, va déplacer une vertèbre ... ou moins gravement, un muscle va être tellement tonique, qu'il en sera douloureux en permanence, ou encore toute la région, sera comme bloquée et figée, dans la tension et la douleur ... (comme kiné, ça me connaît !) ...
En méditation assise, je constate tous les jours, que le contenu de mes pensées, comme leur teneur émotionnelle, crée une tension spécifique dans le corps, en particulier épaule-cou, et que en prendre conscience, ce qui modifie les pensées et leur charge émotionnelle,
modifie automatiquement, immédiatement et naturellement cette tension et la manière dont le corps se tient ...
J'ai été franc long, ce coup ci ! J'espère que mon propos t'apportera des pistes, du sens ...
Très chaleureusement. Roland.
PS : Connaîs tu les Fleurs de Bach (google !) ? Il y en a 38 de différentes, plus "rescue" (un mélange comme remède de "secours", dont je recommande à tout le monde d'en avoir un flacon chez lui !) je te conseillerai : Olive, Clematis et Crab apple. Se trouve dans les magasins bio, en général (8 - 12 euro (?) le flacon, selon le fabricant et la contenance). Si cela t'intéresse, je t'expliquerai comment les utiliser ... Avec l'homéopathie, c'est ce que j'utilise pour m'aider dans les moments difficiles ...