28.500 conteneurs de déchets radioactifs au large de la Hague ! 14 avril 2013Par ETIENNE SERVANT
Les plages de la Manche vont elles définitivement perdre leur pavillon bleu cet été ?
Après l 'ACRO qui à découvert 110 Bqs/l de tritium dans l'eau de mer au large de la Hague ce sont maitenant les Allemands qui viennent d'en rajouter une couche par l'intermédiaire de leur magazine SPIEGEL ON LINE , qui indique que pas moins de 28 500 fûts de matières radioactives ont été immergées par les Anglais dans les années 50/60 au large de nos cotes. En effet selon un rapport d'enquête publié par ce magazine, la SWR allemande de radiodiffusion publique a envoyé un drone télécommandé sous-marin dans les profondeurs du Channel, où ils ont découvert deux fûts de déchets nucléaires à une profondeur de 124 mètres (406 pieds) à quelques kilomètres des côtes françaises.
l'information a été reprise par le blogueur veilleur de Fukushima GEN4 dans un article fracassant qui dénonce également l'autorisation de rejets
radioactif d' AREVA dans ce secteur.
Ce sont quelques
17.224 tonnes de déchets de faible activité radioactive, sous forme de fûts qui ne demandent maintenant qu'à s'éventrer depuis
le temps qu'ils sont dans l'eau de mer, et qui se situent dans la vallée sous-marine de la Manche qui est connu sous le nom de Hurd Deep, juste au nord de l'île d'Aurigny, selon l'Agence internationale de Agence de l'énergie (AIEA). Les fûts britanniques
sont estimées contenir 58 trillions de becquerels , tandis que des fûts belges contiendraient eux,
2,4 trillions de becquerels. A titre de comparaison, la limite de l'Union européenne pour l'eau potable est de
10 becquerels par litre !"Nous pensons qu'il ya encore de nombreux barils en bon état là-dessous,« estime le journaliste de la SWR Thomas Reutter pour le SPIEGEL ONLINE, ajoutant qu'il était très peu probable que l'expédition du radiodiffuseur ait découvert que les seuls conteneurs intacts du lot...
Mais ces fûts radioactifs Allemands selon GEN4, ne sont rien comparé aux rejets autorisés à la Hague toute proche : avec 19 PBq de rejets radioactifs “autorisés” par an, l’usine de La Hague peut ainsi se permettre de déverser
330.000 fois chaque année les 28.500 fûts radioactifs immergés en plus de dix années par les anglais !
Bonne baignade, avec la bénédiction de notre gouvernement pour qui le nucléaire est une solution d'avenir ! et qui ne sait toujours pas quoi faire de ses déchets ! Le reportage de l’équipe de SWR sera diffusé en France le mardi 23 avril à 20h50 sur la chaine ARTE.
source: mediapart
Lors d'un prélèvement en octobre 2012, l'Association ACRO a relevé une concentration de tritium anormalement élevée dans l'eau de mer dans la baie d’Ecalgrain, à proximité de l’usine AREVA de La Hague (Manche).
© Pierre-Marie Puaud, France 3 Basse-Normandie Un des membres de l'ACRO dans la Baie d'Ecalgrain
C'est l'ACRO, "l'Association pour le Contrôle de la Radioactivité de l'Ouest", un laboratoire indépendant d'analyse de la radioactivité, qui a fait cette annonce spectaculaire : Il y a plus de tritium (hydrogène radioactif) dans les eaux de la Manche que dans les eaux du Pacifique à proximité de la centrale de Fukushima.
L’ACRO effectue "une surveillance citoyenne" de la radioactivité dans l’environnement depuis de longues années.
Elle effectue notamment des contrôles réguliers tout le long des côtes de la Manche afin de suivre l’impact des rejets en mer des installations nucléaires.
L'ACRO se base sur un prélèvement d'eau de mer effectué le 17 octobre 2012 dans la Baie d'Ecalgrain.
Une concentration record de tritium (isotope radioactif de l'hydrogène, qui est rejeté par les installations nucléaires) a été relevée :
110 Bq/L (becquerels par litre). Une concentration cinq fois supérieure à ce qui est relevé habituellement à cet endroit.
A titre de comparaison, à proximité de la centrale de Fukushima, on relève aujourd'hui des concentrations en tritium allant de 3 à 13 Bq/L.
Selon l'Association, on n'avait jamais vu une telle concentration dans la Manche : "
En dix ans de surveillance mensuelle à Goury, de 1998 à 2007 (ou 120 mesures), l'IRSN (l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) n'a JAMAIS mesuré de concentration supérieure à 33,3 Bq/L", explique l'association.
Selon l'ACRO, les relevés de l'exploitant nucléaire de la Hague ne mentionnent rien d'anormal le 17 octobre 2012.
Que s'est-il passé ? L'association a posé la question aux autorités et attend des réponses.
De son côté, l'Autorité de sûreté nucléaire a demandé des explications à Areva.
L'ARS qui précise qu'il n'y a pas de risque sanitaire.