Je voudrai rebondir sur le propos d'Avidae Lupus : Le "mal" ferait partie de notre condition terrestre, et tant que nous ne sommes pas "passés de l'autre côté", il sera toujours présent en nous ...
Pour moi, non !
S'il y a des pensées, des sentiments qui nous traversent, et dont nous pourrions avoir honte, ou désirer qu'ils ne nous appartiennent pas, cela est lié, à mes yeux, à des déséquilibres personnels, à des souffrances inconscientes ...
Si, justement, au lieu de lutter contre ces pensées ou sentiments, de les juger, de vouloir nous en protéger ou d'en avoir peur, nous travaillons à en cerner l'origine et la nature profonde, si nous les observons de manière sereine et confiante, nous finirons par découvrir ces souffrances inconscientes, et, nous laissant traverser par elles, au lieu d'y résister, les "symptômes" que sont ses pensées et sentiments que nous ne "reconnaissons pas comme nôtre", disparaîtraient.
Nous n'avons nul besoin de cette négativité en nous pour vivre sur cette terre ...
Au contraire, pour moi, c'est elle qui fait de notre vie, l'enfer qu'elle peut parfois être.
Et si nous sommes profondément en paix avec nous-même, cela ne nous empêchera pas de nous protéger (ou de protéger d'autres), avec force et énergie, si quelqu'un agit de manière destructrice à notre égard (ou à l'égard d'autres). Et d'une manière qui aura la qualité de ne pas être violente et agressive, mais puissante et posée, ferme ... Qui n'ajoutera pas de la violence à la violence, de l'enfer à l'enfer, donc ...
Le paradis, comme l'enfer, sont fondamentalement en nous, comme le conte du samouraï d'Ivresse en décrit un aspect important.
Aucun de nous ne peut réaliser le paradis sur terre ... Mais si chacun atteignait au paradis en lui-même, alors la terre serait un vrai paradis ! Pas pour tout de suite !
Chacun peut cheminer vers son paradis intérieur ... Chaque fois que nous en conquérons une parcelle, plus personne ne peut vous l'enlever (à part nous-même parfois, sous le poids d'une épreuve qui dépasse momentanément nos forces) ...
Vision personnelle ! Amicalement. Roland.
PS. Pour moi, le "péché" n'a pas de réalité. Il est "manqué sa cible", selon son étymologie. Et l'homme n'est pas "mauvais à la naissance" ... des expériences montrent que le tout petit enfant et jusque vers 5 ans, se comporte comme un aidant, face à des adultes inconnus en difficulté ... à l'inverse des affirmations fausses de la psychanalyse, par exemple, disant que le petit enfant est un "pervers polymorphe", c'est à dire, un être uniquement préoccupé de lui-même et de ses besoins ...