Ayant toujours cru à la possibilité d’un monde moins divisé, l’auteur décide de partir à la recherche de ce sens de la vie que nous avons souvent perdu. Apprendre à discerner et s’imprégner des actes créateurs, telle devient sa quête.
Ainsi, il se lance dans ce qu’il a appelé une expédition sociale. Il sait que c’est parfois dans des situations de survie que se cachent les plus grands enseignements, aussi il les provoque.
Complice des animaux et de la forêt dès son plus jeune âge, ils seront ses partenaires de voyage. Parfois, il prendra conseil auprès de ses compagnons humains chez qui il ressent les mêmes interrogations.
Il souhaite, à travers cet écrit transmettre ses expériences au plus grand nombre et trouver, avec le lecteur, le moyen d’appliquer ces apprentissages de la Terre dans notre vie quotidienne.
Vous découvrirez ainsi qu’en fouillant dans notre histoire, dans nos mémoires se révèlent en nous des qualités que nous ne pouvions soupçonner. Retrouver la Terre, son écoute, c’est comme retrouver une famille loyale et sincère qui, vous laissant toute votre liberté d’expression, ne cherchera nullement à vous juger. Fort de ces découvertes et au service des autres, Guillaume Reffay souhaite mettre en place les meilleurs moyens de partager ce qu’il apprend. Il le fait pour celle qui l’accueille, avec ceux qui l’habitent, les terriens.
Ce, même si la vérité dérange parfois.
Le livre « A l’écoute de Miss Terre » se retrouve au carrefour de plusieurs tendances. La plus prononcée serait peut être l’écopsychologie telle qu’elle est énoncée par Joanna Macy, auteur américaine, dans le sens qu’il aide au développement personnel à travers les valeurs de la nature et des animaux.
Il est aussi un ouvrage de permaculture qui pourrait être dans le rayon développement durable, mais qui ajoute la composante « transmission aux enfants », c'est-à-dire la notion d’humanité durable.
Certains chapitres en appellent à l’histoire et au voyage, d’autres à des phénomènes sociaux.
Jean-Marc Governatori, écrivain, homme d’affaires et homme politique français, le préface comme suit :
« Parti en ce qu'il appelle une « expédition sociale », essayant différents modes de vie, différents statuts, Guillaume Reffay recherche des manières de vivre en cohérence avec les autres êtres vivants, avec la planète dans son ensemble. Pour écrire ce livre, il est allé en Laponie, s'isoler en forêt et ainsi prendre du recul par rapport à l'humain.
Dans la solitude des grands espaces forestiers, dans ce jour qui n’en finit pas l'été, au point qu’on peut décider de la durée de son jour à soi, Guillaume peut alors voir notre Terre et ses habitants différemment.
Leur folle course au rendement économique n’a plus de sens, plus de justification. Seules comptent encore les interactions entre les groupes d’êtres vivants et les éléments. Regarder vivre les animaux est très riche en enseignements. Ils ont gardé leur comportement naturel, ils restent en lien étroit avec leur milieu. Ils n’ont pas perdu le sens des choses authentiques.
Alors, nous avons nous aussi à replonger au fond de nous et tenter de reconstituer un groupe terrien complice de la Terre. Sommes-nous homo demens comme le dit Edgar Morin ? Homo consuméris ? Homo racinus ? Homo in consensus comme Guillaume aime nous appeler ? Par quelle philosophie, quelle spiritualité, quels arts, quelle science pouvons-nous nous inspirer ?
Guillaume nous invite à recréer notre unité intérieure, tout en restant ouvert à une évolution permanente pour ensuite partager cette union avec notre entourage. Il nous invite à devenir « pirate-éthique ».
Il se définit lui-même comme un pirate-éthique. Autrement dit, un rebelle créateur. A la manière de Paulo Coelho dans son manuel du guerrier de la lumière, il nous dévoile le savoureux manuel du parfait petit pirate-éthique.
Mais au fil des lignes on découvre que le pirate – éthique n’est autre qu’un sage.
Le sage n’a aucune crainte à s’opposer car sa sagesse l’enjoint à s’opposer. En cela il est pirate. Le sage agit avec sagesse. En cela il vit de manière éthique. Le sage vit de sa sagesse et sa sagesse s’accroît : « Je ne suis ni artiste, ni saltimbanque. Le jour où j’écris, je dessine avec des lettres, le jour où je chante, je jongle avec des sons. Lorsque je me mets à parler, j’ai confiance en des termes justes. Et quand il faudra me battre, je souhaite alors trouver les fleurs qui atteignent le cœur de celui qui croit être mon adversaire, alors qu’il est mon ami. »
Forts de cette nouvelle manière d’être et forts de notre manuel de pirate-éthique, nous pouvons nous attaquer aux nombreux défis qui restent à relever dans l’objectif de bien vivre ensemble. Nous disposons aussi d’un vaste vécu d’expériences auquel nous référer.
En effet, de nombreux peuples nous ont légué en héritage les préceptes qui guidaient leur mode de vie. Ils les ont patiemment discernés comme étant les plus favorables à l’épanouissement de leur civilisation. Des amérindiens aux vietnamiens en passant par les Vikings , ils ont tous quelque chose à nous apprendre. Mettons-nous à l’écoute.
Ainsi, après voir lu ce livre, nous sommes prêts à entrer dans ce que Guillaume appelle la danse de la Terre.
Jean-Marc Governatori
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