Les totems de l'astrologie amérindienne, sont les pouvoirs inconscients de l'homme,
qui prennent l'apparence d'un animal, d'une fleur ou d'une pierre.
D'après la culture indienne, chacun de nous a ses propres totems.
L'astrologie se réfère à la signification spirituelle du terme
alors que le sens étymologique est différent.
Le totem est le poteau sculpté au centre de tout campement indien,
plus connu dans les westerns sous le nom : "poteau de torture".
Dans toutes les traditions se retrouve cette image : l'axe du monde.
Autrefois, les villes européennes étaient construites autour de l'église.
Aujourd'hui encore, certains villages de l'arrière-pays ont conservé cette image :
l'église au centre, avec le cimetière comme jardin
(en alsacien, "cimetière" se dit "le jardin de l'église").
L'église, avec son clocher effilé pointant vers le ciel,
rejoint le sens du totem.
Les Indiens étaient pour la plupart des nomades, contraints de suivre les bisons
dont ils tiraient tout le nécessaire pour vivre : la peau pour les tentes et les habits,
la graisse pour se réchauffer en hiver était aussi utilisée comme pommade
contre le froid, la chair pour se nourrir, les entrailles pour faire des cordes, etc.
Après un déplacement, avant de monter les wigwams, ils dressaient d'abord
cérémonieusement le totem, leur axe du monde, le centre de leur univers.
Il était sacré aux yeux de tous, à tel point que si un ennemi du clan,
ou un criminel était en contact avec le totem, personne ne levait la main sur lui,
même s'il avait tué des gamins ou violer des femmes du campement.
Les guerriers s'asseyaient autour de lui, en formant un cercle,
en attendant qu'il lâche prise.
Le sens est le même que le droit d'asile que les églises accordaient chez nous.
On laissait le temps à tout homme, même à un criminel,
de se mettre en règle avec Dieu, avant de se livrer à la justice.
Par contre, dans la culture indienne, le totem, donc l'esprit protecteur du clan,
servait d'intermédiaire à un étranger, pour s'adresser à ses propres esprits.
En contrepartie, "l'étranger" offrait sa douleur à l'esprit protecteur du clan.
Voilà d'où vient l'image "du poteau de tortures" connue chez nous.
Pourtant, il est regrettable que le Vatican a envoyé les CRS (brigades anti-émeutes)
pour sortir des "sans-papiers" d'une église dans le nord de la France,
il y a quelques années.
Au lieu de commettre ce sacrilège, le refus du droit d'asile dans une église,
il aurait suffit de poster un policier devant la vanne principale,
après avoir coupé l'eau : après 3 jours, ils sont cuits ;
il est possible de résister à la faim, mais pas à la soif qui nous condamne sans appel,
après cette période.
Ce jour-là, nous, les civilisés,
nous sommes tombés plus bas que le dernier des sauvages d'Amérique.