Que dire à ceux qui ont perdu un être cher:
CELUI QUE VOUS AVEZ PERDU
N' EST PAS MORT
Par Jean Prieur
Source http://jeanprieur.over-blog.com/6-categorie-394915.html
Celui que vous avez perdu n'est pas mort, il est ressuscité : il est
vivant d'une autre vie. Il est ressuscité après une courte période de
sommeil. Il est entré dans ce monde intermédiaire qui n'est pas ce que
l'on dénomme enfer, qui n'est pas davantage le ciel, mais qui est une
préparation à l'un ou à l'autre.
Comme la destruction ne peut
agir que sur la matière, la mort n'a pas de prise sur ce qui est esprit
; or l'homme est esprit. Il est un esprit incarné dans un corps
physique, qui baigne dans un autre corps appelé corps subtil ou corps
métaphysique. C'est le corps métaphysique qui rend possible et pensable
la survivance. C'est lui notre vrai corps, notre vraie forme. C'est lui
qui est le support permanent de notre identité, de notre stabilité. Il
n'y a pas d'esprit sans substance, il n'y a pas de substance sans
forme. Celui que vous avez perdu n'est pas devenu vapeur, il subsiste
en forme humaine, avec ses pensées, son libre-arbitre et ses sentiments.
Il
n'est pas seul : ceux qui l'ont précédé sont venus l'accueillir. Il a
retrouvé ceux qu'il a aimés, ceux qui l'ont aimé. Puis il ira rejoindre
ceux qui lui ressemblent en vertu de cette loi d'affinité qui gouverne
l'autre monde. Voici venir pour lui le temps des moissons, car le temps
des semailles fut celui de la terre. Ce que l'homme a semé, il le
récoltera. S'il a semé du bien, en pensées, en paroles, en actes, il
récoltera de la lumière, donc de le joie. S'il a semé du mal, il sera
dans les ténèbres, donc dans l'angoisse. Et s'il n'a fait ni bien, ni
mal, il sera dans un état neutre, dans une sorte de grisaille qui n'est
ni le bonheur, ni le malheur.
S'il est un enfant, les épreuves
terrestres lui sont épargnées : son évolution se poursuivra et
s'achèvera dans un environnement protégé.
Celui que pour un
temps vous avez perdu sera jugé selon la justice. Il sera éclairé et
guidé, une seconde chance lui sera offerte. Vous-même, en vous
instruisant sur ces problèmes, en intercédant pour lui, vous pouvez
l'aider dans sa progression. Pensez à lui comme à un être vivant,
parlez de lui à ceux qui l'ont aimé, parlez-lui comme vous le faisiez
sur la terre. L'indifférence et l'oubli seraient un assassinat.
Priez pour lui, priez avec lui, ce n'est que dans la spiritualité que vous pourrez le rejoindre.
S'il
n'était pas chrétien, s'il n'était pas croyant, il est vivant quand
même. La résurrection immédiate est pour tous les hommes, même pour
ceux qui n'y croient pas. Ce n'est pas un fait religieux, c'est un fait
naturel et universel, qui concerne les hommes de tous les temps et de
toutes les races. Maintenant il sait, il voit qu'il existe une vie
spirituelle et, constatant l'objectivité de l'esprit, il n'est plus
loin de croire en Dieu.
Le Christ qu'il n'a pu ou qu'il n'a pas
voulu connaître sur la terre, il le rencontrera s'il le veut, et il
finira alors par comprendre qu'Il est le chemin de la vie éternelle et
que nul ne vient au Père que par Lui.
Celui que vous avez perdu
continue d'exister avec sa pensée, sa mémoire, son imagination, tout
son acquis spirituel et affectif. Il n'a pu emporter que les biens
invisibles, toutes ces choses qui ne sont pas en espace, mais en esprit
: connaissances, souvenirs, désirs, sentiments. Il s'était ainsi
constitué un trésor, disons un capital d'actions altruistes, de pensées
positives. Son cœur, c'est-à-dire le centre, l'essentiel de sa
personnalité, se trouve là où se trouve ce trésor.
Celui que
vous avez connu vieilli, malade, handicapé, est désormais tel qu'il
était dans la force de l'âge, bien portant et valide, si son mental est
bon. Les infirmités sont restées dans le tombeau avec le corps physique.
Il
est un refrain que l'on entend souvent : "Personne n'est revenu de
l'Au-delà pour nous dire ce qui en est !" Cette phrase n'est pas
nouvelle, on la trouve déjà dans les textes égyptiens et grecs. Le
matérialisme et le scepticisme sont vieux comme le monde. Certes,
personne n'est revenu dans son corps physique, détruit à jamais, mais
certains sont revenus en leur corps spirituel et en esprit. Ils sont
apparus à ceux dont les yeux spirituels sont ouverts. Ils ont parlé en
songe, ils ont dicté des messages où ils affirment qu'ils sont vivants,
plus vivants que jamais. Ils ont confirmé ce qui est dans les
Écritures. Il n'ont pas fourni beaucoup de détails, mais ils ont dit
l'essentiel. Et cet essentiel consiste en sept points :
1) Paternité universelle de Dieu, d'où devrait découler la fraternité universelle des hommes, en ce monde et dans l'autre.
2)
Unité structurelle du cosmos, qui se traduit notamment par l'existence
d'un corps subtil chez les végétaux, les animaux, les hommes et les
esprits. Interdépendance et solidarité de toutes les parties de la
Création.
3) Résurrection immédiate en forme humaine dans un monde spirituel substantiel.
4)
Survivance personnelle, consciente, active, évolutive. Survivance qui
est un état provisoire, et qui conduit soit à la seconde mort, soit à
la vie éternelle.
5) Libre-arbitre, donc discernement entre le bien et le mal, donc responsabilité en ce monde et dans l'autre.
6)
Importance du lien d'amour, en ce monde et dans l'autre ; lien
horizontal entre les règnes visibles ; lien vertical entre les règnes
visibles et les royaumes invisibles.
7) Immortalité promise à ceux qui ont gardé les paroles du Christ, ou qui, sans le connaître, ont pratiqué ses commandements.
Celui
que vous avez perdu n'est pas perdu, s'il a été de bonne volonté, s'il
s'est efforcé de mettre en pratique ce qu'il croyait être le bien et le
vrai. Il est en bon chemin, il est en marche vers Celui qui a les
paroles de la vie éternelle.
A qui d'autre irait-il ? A qui d'autre iriez-vous ? A qui d'autre irions-nous ?