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 Biologie de synthèse

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xenia la chamane
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xenia la chamane



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MessageSujet: Biologie de synthèse   Biologie de synthèse Horlog10Jeu 10 Déc - 11:31

En octobre 2007, le biologiste Craig Venter annonçait la création d’une bactérie au génome artificiel (construit par l’homme), baptisée Mycoplasma laboratorium, lors des rencontres annuelles de son Institut de San Diego (Californie). ''Je suis en train de créer la vie artificielle'' titrait le Guardian en citant le pionnier américain du séquençage du génome humain. ''Il s’agit d’une importante avancée philosophique dans l’histoire de nos espèces, déclarait le biologiste. Nous sommes en train de passer de la lecture du code génétique à la capacité de l’écrire. Cela nous donne la possibilité hypothétique de faire des choses que nous n’avions jamais envisagées avant''. L’équipe de Craig Venter, dirigée par le prix Nobel de médecine Hamilton Smith, a construit un chromosome de 580 paires de bases (brique élémentaire de l’ADN), copiant ainsi 381 gènes sur les 517 gènes de la bactérie modèle Mycoplasma genitalium. Ce matériel génétique a été introduit dans une cellule bactérienne. L’équipe espère que ce nouveau génome implanté va prendre le contrôle de la cellule, prouvant ainsi la capacité de créer des espèces programmées.

Cette étape est celle de la biologie synthétique : elle dépasse les capacités de la transgénèse (introduction de quelques gènes) car elle propose d’implanter des génomes entiers, fabriqués sur mesure par synthèse chimique, dans des cellules vidées de leurs propres gènes. Le XXIème siècle sera-t-il celui du « bricolage » du vivant ? Aujourd’hui, la biologie synthétique, encore balbutiante, a pour objectif de recréer la vie. Mais qu’est-ce que la vie, aux yeux des biologistes ? Sa définition est délicate. Selon la plus consensuelle – et la plus réductionniste -, la vie serait la capacité à s’assembler en structures organisées autoreproductibles.

La biologie synthétique est le titre d’un ouvrage de 1912 écrit par le médecin français Stéphane Leduc. Ce terme est réapparu en 1978 sous la plume d’un éditorialiste du journal Gene, qui annonçait l’avènement de l’ère de la biologie de synthèse, ''où les biologistes ne se contentent pas de décrire des gènes existants, mais où ils tentent aussi d’un construire de nouveaux''. Il en ressort quatre grands domaines d’applications potentielles : l’énergie, avec la production de biocarburants (éthanol, microalgues) ; la pharmacie, à partir d’organismes transformés en usines à médicaments ; la chimie, avec la synthèse de molécules complexes ou de nouveaux matériaux ; la détection de substances par des organismes sentinelles et la décontamination.

A la recherche du Graal vert

Ce qui change avec la biologie synthétique, selon le journaliste scientifique Gérard Lambert, grand témoin du cycle de débats lancés sur ce thème en 2009 par l’association Vivagora1, ''c’est que la modification du vivant n’est plus seulement un moyen de comprendre : elle devient une fin. En ce sens, elle bouscule les pratiques. Pour connaître un système les biologistes veulent le construire. Ce que je ne peux pas recréer, je ne peux le comprendre''. La biologie de synthèse cherche à contraindre les systèmes vivants et sélectionne les organismes d’intérêt, dans le but de produire des machines. C’est la génération de diversité, dite GoD (Generator of Diversity), rêve de démiurge… ou simple ingénierie. Pour Miroslav Radman, professeur de biologie cellulaire à l’Université Paris V, directeur de l’unité INSERM U571, ''la biologie n’a pas les connaissances suffisantes pour construire une véritable vie artificielle. L’approche de génération de diversité (GoD) consiste à créer une biodiversité énorme sans en connaître tous les détails et à sélectionner ensuite. La connaissance ou son manque n’est plus un élément limitatif''.

Dès lors, faut-il parler de « nouvelles formes de vie » ou de « machines vivantes » ? Ces terminologies paradoxales illustrent l’irruption de la logique d’ingénieur dans la biologie, qui la pousse à sortir de son cadre classique. Il n’est plus question de se contenter d’étudier la nature et le vivant, mais de créer des organismes avec des fonctions utiles et exploitables. Si un des objectifs de la biologie synthétique consiste aussi à aider la recherche pour comprendre le vivant, ce n’est pas sa motivation première, qui est d’en prendre le contrôle. Pourtant, elle est affectée d’un dilemme. Antoine Danchin, conseiller scientifique du Commissariat à l’énergie atomique, souligne en effet que ''ses créatures seront soit capables d’évoluer, mais en détruisant les « modules » implémentés pour pouvoir piéger de l’information nouvelle, soit incapables d’évoluer, et les cellules qui vieilliront sans pouvoir donner naissance à une progéniture devront alors être reconstruites périodiquement''. Selon lui, le risque n’est pas tant de créer de nouveaux objets que de répliquer des objets existants, comme les virus, type variole et grippe espagnole.

D’autant que ce domaine a une très forte vocation industrielle et commerciale. La recherche de financement pousse les laboratoires de recherche à adopter un discours séduisant, parfois abusif. L’annonce de Craig Venter, qui prétend avoir créé une bactérie artificielle n’est-il pas largement exagéré ? Ces surenchères diffusent non seulement de fausses idées sur la maîtrise du vivant, mais promeuvent une image des scientifiques se rapprochant de celles de sorciers. Ce n’est sans doute pas un hasard si le navire de recherche de Craig Venter s’appelle « The Sorcerer ». Devenu champion du décodage du génome humain, ce biologiste californien cherche à mettre au point des bactéries artificielles crachant directement du pétrole. Le rêve de « booster » une photosynthèse synthétique anime une poignée de start-up californiennes, en quête du Graal d’un carburant vert fabriqué à partir de micro-algues. Pour Joël de Rosnay, conseiller auprès du président de la Cité des sciences et de l’industrie, ''il s’agirait d’une macro-éco-ingénierie aux impacts considérables, même si la reprogrammation des assemblages enzymatiques des algues n’est pas encore au point''. Ces biocarburants de troisième génération font rêver Exxon et Shell, qui investissent des centaines de millions de dollars dans ces start-up, dont celle de Craig Venter, Synthetic Genomics.
Reste que le vivant est, par nature, aléatoire. Dans la réalité, cette instabilité est un véritable handicap pour la biologie synthétique car les équipes qui travaillent sur ces organismes de synthèse ne contrôlent en fait pas grand-chose. Par exemple, pour la synthèse de l’artémisine (médicament anti-paludisme aujourd’hui extrait de plantes) que l’on peut obtenir en insérant un circuit génétique dans une bactérie, les auteurs avouent passer 95% de leur temps à résoudre des interactions imprévues. Ce qui amène Catherine Bourgain, biologiste et présidente de la Fondation Sciences Citoyennes, à interroger l’appellation même : ''la biologie de synthèse n’est-elle pas un nouvel étiquetage ? Elle donne l’impression de faire du neuf avec du vieux. Elle crée une nouvelle fascination qui sert à faire accepter des inventions déjà vues comme la transgénèse, pour contourner la question de leur acceptabilité par le public''.

Une machine à breveter le vivant

La biologie synthétique inquiète de nombreux biologistes et spécialistes du bioterrorisme : en mai 2006, 38 organisations internationales comprenant des scientifiques, des écologistes, des coopératives, des avocats et experts en guerre biologique ont lancé une alerte sur la biologie synthétique appelant à des débats ouverts et des régulations.
Parmi ces voix, celle de Pat Mooney, directeur du groupe canadien ETC (pour Erosion, Technologie et Concentration) pose la question centrale des finalités et du contrôle de telles entreprises. Cité par le Guardian, il considère que ces travaux constituent ''l’armature sur laquelle il sera possible de construire pratiquement n’importe quoi. Les gouvernements et les sociétés sont confrontés à ces défis énormes. Cette annonce est un appel au réveil pour s’interroger sur ce que ça veut dire de fabriquer des nouvelles formes de vie dans un tube à essai''. Présent à Paris le 3 décembre, lors du débat de clôture du cycle « Ingénierie du vivant » organisé par Vivagora, Pat Mooney constate que ''les biotechnologies ont changé de perspective, car elles ont permis au secteur industriel de déposer des brevets sur le vivant. Des firmes telles que Monsanto, Syngenta, BASF travaillent comme un cartel. Dans le secteur des nanotechnologies et de la biologie de synthèse, des brevets reposent sur des sections entières d’ADN. 76% de la biomasse actuelle n’ont pas été brevetés. Les maîtres du vivant vont-ils décider des fins de la biomasse ?''. Alors, à qui profite la biologie de synthèse ?

source: http://www.actu-environnement.com/ae/news/biologie_synthese_9138.php4
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