HEINZ ERVEN et son paradis

Bonjour à tous,

Alors voilà, je voudrais vous raconter pourquoi le nom de rubrique « créer son paradis ».

Quand j’étais ado, mes parents ont fait l’acquisition d’une maison avec un jardin. On se demande pourquoi un jardin, car mon père avait la phobie des insectes qui piquent, et ma mère détestait le jardinage. Au final, je me suis retrouvée à devoir m’occuper toute seule de 500 m2 (ça m’arrangeait bien, je préférais ça que de faire mes devoirs).
Au début, je suivais les conseils de l’époque : tout était consciencieusement taillé, tondu, traité. Pas une « mauvaise herbe » n’osait pointer le bout de son nez. Des rosiers nickel, pas une tâche, pas un puceron, mais également pas de coccinelles.
Et puis un jour, des insectes ont élu domicile au pied de mon cèdre préféré. Je vais chez le grainetier. Il me dit : il faut absolument éradiquer l’insecte sinon le cèdre va mourir. Il me donne un produit avec une tête de mort dessus et un pulvérisateur. Je mets le produit avec suspicion et là je vois les bestioles se tortiller en agonisant. Une vision d’horreur !
Ce n’était pas possible de continuer comme ça. Il devait bien y avoir d’autres moyens de soigner le jardin.
C’est à partir de là, que j’ai commencé à prospecter pour trouver des méthodes alternatives.

Et je suis tombée sur le livre merveilleux d’Heinz Erven « mon paradis », un des pionniers en matière de jardinage bio.
Sa devise écrite sur un panneau dans son verger, c’est : « zerstörst du des vogel nest und ei-so ist es mit gesang und obst vorbei“. En gros, ça dit : détruisez les nids d’oiseaux et vous n’auriez plus ni leurs chants, ni fruits. (Tu me dis si je me trompe Lili ?)
et
„Umfassenderes lernst Du in den Wäldern als in Büchern. Holz und Steine lehren Dich, was Du von den Professoren nicht hören kannst.“ Tu apprendras plus dans la forêt que dans les livres. Tu apprendras des Bois et pierres ce que tu ne peux pas entendre des professeurs. »

Il fabrique dans son verger des nichoirs pour ses oiseaux et met au point un système pour les protéger des chats : une bassine retournée enfilée dans le piquet en dessous du nichoir, qui empêche le chat de grimper et en même temps fait une petite réserve d’eau sur les rebords.

Il protège les perce-oreilles (les mal-aimés) et leur met des abris dans les arbres (un pot retourné avec de la paille dedans).

Il recueille les hérissons accidentés, les soigne et leur confectionne des abris.

Il a en grande estime les fourmis, qu’il considère comme faisant partie des insectes pollinisateurs et gardiens de la biodiversité (elles contribuent à disperser les graines dans la nature). Et lorsque qu’une des colonies traverse en plein dans le chemin de l’entrée du verger, il leur fabrique une pergola pour leur faire un pont et éviter de les écraser dès qu’un véhicule entre dans l’entrée du verger.

Il laisse les arbres morts sur place pour servir de refuge aux animaux de proie et autres animaux en tout genre.

La forêt étant son modèle, il va mettre au point des méthodes de non labour et compostage, faisant travailler les vers de terre (petites bêtes qu’il respecte profondément. C’est d’ailleurs grâce à eux qu’il a pris conscience qu’il y avait un problème dans les produits phytosanitaires qu’on proposait à l’époque, en voyant un verre de terre se tortiller après avoir reçu malencontreusement un traitement).

Rendez vous compte que cela se passe après guerre, soit à une époque où on ne considère l’animal encore que comme un objet.

Il utilise également les pierres pour garder l’humidité aux pieds des arbres et emmagasiner la chaleur.

Il a une affection particulière pour la consoude qui sert à soigner les autres arbres, qui est comestible et un remarquable cicatrisant.

Il sème des fleurs pour les abeilles.

Il laisse pousser la végétation naturelle constituée de sureau, sorbier, aubépine et de mûre, pour les oiseaux, hérissons, fouines.

Pour protéger les arbres fruitiers, il plante à leurs pieds de l’ail, du raifort et de la capucine.

J’ai vraiment une affection particulière pour ce personnage et c’est pour cela que je tenais à vous le présenter.

A bientôt.
Elisabeth

Merci beaucoup pour ton article super interessant. effectivement, j'avais deja vu que les vers de terre etait bon pour le sol, que ça permettait a l'eau de s'infiltrer etc ... c'etait dans un vignoble, un vignoble bio, la terre etait riches, il ne retirait pas les herbes, sa terre etait humide, belle, riche en elements nutrifs .. son voisin, qui traitait avait un sol sec, friable, dur, sans vie. le premier disait que le sol de son voisin etait mort ... et bien c'est vrai, meme la couleur etait differente. De plus, le sol de son voisin partait avec la pluie et diminueait de plus en plus en hauteur car rien ne retenait l'eau, tendit que l'autre, l'eau s'infiltrait dans le sol ... etc etc

Merci cachou

merci Cachou pour cet article , je suis pour à 100 % !

Quel personnage !!! encore une valeur sûre à mettre dans mes listes !!!

Merci de nous l'avoir fait découvrir, Cachou !!!

ça fait 2 fois aujourd'hui que j'entends parler de consoude... va falloir quand même que j'aille faire un tour sur Google...


Décidément, j'adore ce forum...

ça y est , je suis allée sur google , j'ai bien identifié la plante , la consoude que je ne connaissais pas et du coup j'ai trouvé plein de sites interessants sur les plantes , les recettes et l'environnement .
encore merci cachou !
coucou ouécéklair !

Bonjour Astya, Oueceklair et Argileblanche,

Astya, on voit que tu es préoccupée par tes vignes. Justement, je me disais que j'avais oublié de vous dire :

Heinz Erven avait remis au jour une méthode russe pour que la vigne ne soit pas malade :
prendre un pot en terre poreuse, y mettre 10 g de cuivre, 10 g de zinc. Enfoncer le pot à côté de la vigne de manière que le pot affleure le sol. Poser sur le dessus un grille de manière à ce que la pluie entre dans le pot. Grâce à la porosité du pot, le pied de vigne est fourni en oligo éléments Cu et Zn, juste ce qu'il faut, sans pollution des sols.

Une terre désherbée est sujette au lessivage. C'est tout simplement du bon sens que de laisser le sol enherbé. Il faut faire confiance à notre mère nature.

En ce qui concerne la consoude, il va falloir que je fasse une rubrique. Il y a tellement à raconter sur cette plante. Et puis vous pourrez rajouter ce que vous avez trouvé Oueceklai et Argileblanche.

A plus.
Bonne journée.
Elisabeth

Article vraiment très intéressant, merci pour ce partage

cachou23 a écrit:

Bonjour Astya, Oueceklair et Argileblanche,

Astya, on voit que tu es préoccupée par tes vignes. Justement, je me disais que j'avais oublié de vous dire :

Heinz Erven avait remis au jour une méthode russe pour que la vigne ne soit pas malade :
prendre un pot en terre poreuse, y mettre 10 g de cuivre, 10 g de zinc. Enfoncer le pot à côté de la vigne de manière que le pot affleure le sol. Poser sur le dessus un grille de manière à ce que la pluie entre dans le pot. Grâce à la porosité du pot, le pied de vigne est fourni en oligo éléments Cu et Zn, juste ce qu'il faut, sans pollution des sols.

Une terre désherbée est sujette au lessivage. C'est tout simplement du bon sens que de laisser le sol enherbé. Il faut faire confiance à notre mère nature.

En ce qui concerne la consoude, il va falloir que je fasse une rubrique. Il y a tellement à raconter sur cette plante. Et puis vous pourrez rajouter ce que vous avez trouvé Oueceklair et Argileblanche.

A plus.
Bonne journée.
Elisabeth

Lol, j'en ai pas de vigne mais je suis cernée et il faut voir toutes les cocheries qu'ils y mettent