Polarités inverses

Bonjour,

Une question m'est venue récemment.
Chaque chose existe grâce à son opposé. Quand nous voyons, nous pouvons dire qu'il fait clair, qu'il y a de la lumière, car des fois il fait noir; Des gens sont généreux car nous pouvons les distinguer de ceux qui sont avares; Sur cette même lancée, nous savons ce qui est bien car il y a eu la guerre, qui est mal (et ce que la planète semble avoir oublié mais bon...), nous pouvons faire ces distinction grâce à l'histoire, et user de discernement grâce aux expériences que nos ancêtre ont vécues. 
Mais si dans plusieurs génération, la paix est sur terre (ce que je ne doute pas), comment feront-ils pour distinguer ce qui est bien ou mal. Je veux dire je comprend que tout doit exister dans l'univers pour maintenir l'équilibre. Alors si sur terre le mal n'est plus, alors le bien n'a plus sa raison d'être? Comment feront-ils pour distinguer les actions justes et non-justes?

De la même façon dont les femmes ont oublié le mouvement féministe, et tous ce que que leurs ancêtres se sont battues pour. Et cela ne fait qu'une génération...

Bonne nuit !

Hello gemini11!

Penses-tu réellement que le "mal" disparaîtra un jour? 
D'ailleurs Qu'est-ce que le mal? Ce qui est mal pour toi ne le sera peut-être pas pour ton voisin.
Mal et bien sont non seulement subjectif, mais aussi complémentaires.  Tout n'est pas mal, et tout n'est pas bien.
Il sera toujours présent,  quel qu'en soit sa forme.

Belle journée à toi

Bonjour,

Ta réflexion est juste, mais apporte une autre réflexion. 

Prenons le cas de tuer, si tu tues quelqu'un c'est mal et on te jette en prison pour plusieurs années. 

Oui mais voilà, on peux te donner le droit de tuer. Si tu obtiens ce droit, tu peux tuer et là c'est bien, et pour te prouver que c'est bien on te donne une décoration.

La question est : où est le mal ?? Où est le bien ?? Le mal et le bien sont séparés par "les circonstances" de la vie, d'un côté tu tues pour ne pas te faire tuer et tu en as le droit, et de l'autre tu tues pour "x" raisons qui te sont propres mais où tu n'as aucun droit.

Malheureusement, nous ne sommes pas près de voir ces deux contraires disparaître, car il faut un contraire à tout, le bien et le mal, le jour et la nuit, le + et le -, le 1 et le 0, le blanc et le noir, le féminin et le masculin, etc .....


kukai

L'essentiel est de ne pas tomber dans le manichéisme mais de jouer avec cette logique antagoniste qui régie nombre de structures humaines, naturelles ou technologiques.

Ne rêvez-vous pas tous d'un paradis sur terre?

gemini11 a écrit:

Ne rêvez-vous pas tous d'un paradis sur terre?

Bonjour,

Non, car s'il y a un paradis il y aura un enfer, c'est la dualité ..... par contre si il y a dualité, il y aura "équilibre" .....


kukai

Mais c'est déjà l'enfer!!!

Bonjour,


Non pas au sens propre qu'on donne à l'enfer. L'enfer sera pour toi mais pas pour ton voisin, et ainsi de suite ..... ce qui créera un équilibre peut-être précaire, mais équilibre d'une dualité.


kukai

malbigent a écrit:

L'essentiel est de ne pas tomber dans le manichéisme mais de jouer avec cette logique antagoniste qui régie nombre de structures humaines, naturelles ou technologiques.

Antagoniste ou complémentaire? Parler d'antagonisme, n'est ce pas un peu manichéen?   

gemini11 a écrit:

Mais c'est déjà l'enfer!!!

Déjà l'enfer? Ce n'est pas la sensation que j'ai lorsque j'entends rire ma fille...

Comme je le disais, tout est subjectif, mais aussi impermanance. Ce qui te parais digne de l'enfer aujourd'hui sera peut-etre pour toi le paradis demain.
C'est moche, mais c'est ainsi.

On pourrait dire que la logique antagoniste de Stéphane Lupasco est à la logique ce que Jung, dans sa psychologie des profondeurs, assimile à l'énantiodromie dans le processus d'individuation qu'il développe dans son œuvre, donc différent du manichéisme qui, lui, ne conduit pas à la synthèse.

Mais, comme disait l'autre avec humour, "à force de vouloir aller au fond des choses.... on y reste"

Si l'Enfer est ici, alors comme il peut être doux parfois   .

Si l'Enfer existe, ce dont je ne suis pas certain, en tout cas pas en les termes de l'imagerie populaire, je ne le vois pas ici. Nous connaissons tous des moments de grande détresse, de malheur, de tristesse, mais aussi des moments de plénitude, de plaisir, de grand bonheur. Il y a des gens malheureux toute leur vie, qui n'ont fait que souffrir, une vie cruelle. D'autres sont heureux, ont toujours eu de la chance, et sont épanouis. C'est la vie qui est comme cela, car il y a forcément la mort, et donc la peine, la douleur, mais aussi la naissance, la découverte, la joie. La vie, ce n'est pas l'Enfer. 

 Tu te crées ton propre Enfer, d'abord dans ta perception de la vie, et dans celle de ta propre vie. Combien de personnes sont passées par des évènements atroces, d'une violence extrême tant physique que psychologique, et malgré tout sont heureux, et ont foi en l'existence ? Cela n'enlève rien aux épreuves qu'ils ont traversé, mais cela n'enlève rien non plus au sourire d'un enfant, ou à la présence d'une personne aimée, à la somptueuse beauté d'un paysage à couper le souffle. Comment alors dire que l'Enfer est ici ? Ce n'est sans doute pas le Paradis, mais cela ne veut pas dire que c'est son contraire. Puis là encore, si pour certains c'est l'Enfer, c'est que cela doit être le Paradis pour d'autre, n'est-ce pas ?

Soyons vigilant également à ce que nous communique notre société. Si l'on regarde de plus près, on nous communique bien plus de négatif, et bien plus d'affrontements et de ressentiments, que de positif et de bien-être. C'est un autre débat, mais lorsque tout autour de toi te pousse à voir le verre à moitié vide, que l'on te conditionne pour, il n'est pas évident de voir le Monde autrement. Sans virer dans la théorie du complot, c'est simplement comme cela que l'on contrôle les masses, l'espoir n'a jamais été bon pour le pouvoir.

C'est d'ailleurs amusant que tu sois persuadé que l'avenir sera fait de paix et d'amour, alors que tu penses que l'Enfer est sur Terre actuellement. Personnellement, je crois que l'on peut faire beaucoup mieux, en terme d'harmonie et paix sur Terre, mais je ne crois pas à un avenir idyllique, car il s'agit toujours de la vie, et la vie par sa fin radicale ne pourra jamais être idyllique, et tous ses composants resteront, simplement dosés différemment. Ce qui en fait toute sa magie, son unicité, et sa saveur.

@malbigent : et l'on s'y noie le cul à l'envers.

malbigent a écrit:

On pourrait dire que la logique antagoniste de Stéphane Lupasco est à la logique ce que Jung, dans sa psychologie des profondeurs, assimile à l'énantiodromie dans le processus d'individuation qu'il développe dans son œuvre, donc différent du manichéisme qui, lui, ne conduit pas à la synthèse.

Mais, comme disait l'autre avec humour, "à force de vouloir aller au fond des choses.... on y reste"

Ouach, arrivé à la fin de la phrase, je ne me souvenais plus du début     

Mais... "on pourrait dire que", ou "tu dis que"?

Au delà des beaux mots, tu accorderas quand même que l'antagonisme  dont tu parles ici, si je comprends bien de la logique des contraires de lupasco, n'est pas le principe d'antagonisme classique. Si?

c'est l'enfer cette discussion   

malbigent a écrit:

On pourrait dire que la logique antagoniste de Stéphane Lupasco est à la logique ce que Jung, dans sa psychologie des profondeurs, assimile à l'énantiodromie dans le processus d'individuation qu'il développe dans son œuvre, donc différent du manichéisme qui, lui, ne conduit pas à la synthèse.

Mais, comme disait l'autre avec humour, "à force de vouloir aller au fond des choses.... on y reste"

Bonjour,

L'énantiodromie  est un concept introduit par Héraclite d'Ephèse, pour désigner le passage brutal d'un extrême à l'extrême opposé.

Carl Jung utilise ce mot pour désigner une loi qui décrit l’effet d’un revirement d’une réalité unilatérale dans son contraire lorsque l’on pousse celle-ci jusqu’à sa limite ; il l'invoque pour décrire l’expérience religieuse, qui est pour lui une expérience de l’union des contraires de la psyché, que sont le conscient et l’inconscient.
Source : internet


Malbigent, on est très loin du sujet .... car on tombe dans les extrêmes. 

Connaître des mots, c'est bien, les employer a bon escient, c'est mieux.

Pour plus d'explication, Jung à écrit un livre qui a été traduit en français en 1967 : Ma vie, souvenirs rêves et pensées qui relate son enfance et sa vie personnelle et son exploration, justement, dans le psyché.

A lire et méditer.


kukai

On ne tombe pas dans les extrêmes mais dans l'analyse des processus extrêmes en tant que constructeurs de nouveaux paradigmes, de ruptures épistémologiques où temps et émotions s'abolissent et projettent vers de nouveaux mondes improbables. La magie de toutes littératures.

Bonjour,

On tombe plutôt en pleine ontologie, l'une des branches de la métaphysique ....

Mais on ne va pas étaler notre "savoir" pour savoir qui a la plus grosse, on est sur un forum de spiritualité et d'échange qui doit être compréhensible par tous.

La spiritualité et le bien être pour chacun n'est pas représentatif de l'apanage de mots savants, mais une quête que chacun doit entreprendre et comprendre avec des mots simples et accessibles au commun des mortels comme l'est le mot "spiritualité". 

Merci.


kukai

Ta réflexion kukai est une forme d'invitation à la paresse... il est plus facile de mettre en avant ses affects et ressentis au noms de leurs quintessences supposées et souvent surfaites que de faire l'effort, par des recherches et des lectures parfois difficiles et pas évidente qui permettent une certaine maîtrise de la langue et de sa syntaxe.

De ce refus d'effort ne peut ressortir qu'un "spirituel" dévalué au profit d'un expérientiel prépondérant et exclusif parfaitement égotiste : c'est mon vécu, mes ressentis, respect et fermez la !
Ce sont effectivement des portes qui se ferment alors que se trouvent grandes ouvertes celles d'une infantilisation généralisée tout azimuts et coachs (en tout genres) à tous les étages... ou gourous et autre "spirituels" de supermarché... ce que beaucoup déplorent et, paradoxalement, ouvrent des forum-coaching à l'image de ce qu'ils dénoncent...

Ce qui est déplorable dans cette mise en exergue de "l'accessibilité au commun des mortels" c'est de constater la montée en puissance de la violence qu'accompagne l'étiolement de la richesse des langues.

Plutôt que de faire des efforts il est plus confortable de se victimiser et c'est un si grand signe d'amour que de porter secours au victimes... Alléluia la messe et dite encadrée par les moines-animateurs et les abbés-modérateurs...

Je sais, je sais... la réponse formatée : si tu n'es pas content va te faire voir ailleurs mais bien entendu pas dans cette forme triviale là... quoique... parfois !!!

Bon, je me calme...   c'était mon coup de gueule de la soirée...

 

Moine-animateur et abbé-modérateur...

Malbigent, malheureusement Christophe a épuisé mon quota de patience à ce genre de propos.

Alors c'est très simple... tu restes et tu calmes, ou tu pars.

Depuis que tu es là, une grande partie de tes interventions servent à enfoncer les autres intervenants par des remarques acerbes et souvent sans fondement. Et ta meilleur défense est l'attaque. 

Il y en a marre.

Je ne le répéterai pas.

La nuit porte conseil.