LA PILULE CONTRACEPTIVE, CANCÉRIGÈNE?
Il y a quelques semaines, on était en pleine panique au ministère de la Santé. Déremboursement des pilules de 3ème et 4ème génération, interdiction de prescrire ce contraceptif hormonal pour les généralistes (belle offense au passage) et dans la foulée, une affaire dans l’affaire avec le retrait de l’anti-acnéique Diane 35 (Bayer )
Depuis, les soi-disant « minipilules » inoffensives de 2ème génération continuent à être prescrites comme si de rien n’était, ou presque. Y compris des pilules préhistoriques ou de 1ère génération comme Minidril qui va fêter ses 40 ans, Adepal ou Triella, autant de poisons que l’on aurait dû jeter à la poubelle depuis bien longtemps !
Depuis aussi, on continue à donner des pilules avant-gardistes genre Cerazette, la pilule la plus prescrite par les gynécologues, bourrée de progestatifs de 3ème génération (désogestrel) aux effets mal évalués.
Des études ont été publiées (dont une dizaine sur les risques thrombo-emboliques véneux des 3ème et 4ème générations entre 2005 et 2012), des débats initiés mais sans succès. Alors retenons seulement deux faits, incontournables, têtus :
En 2005, le CIRC (Centre international de recherches contre le cancer) a classé les contraceptifs oraux oestro-progestatifs comme substances cancérigènes de catégorie 1. L’information a été publiée en plein mois d’août, elle est passée inaperçue chez les journalistes et la Ligue contre le Cancer, malgré ses millions d’euros de budget de communication n’en a pas fait la publicité... Catégorie 1 = cancérogène certain. La pilule est donc au cancer du sein ce que l’amiante est au cancer de la plèvre.
En septembre 2011, l’Afssaps (rebaptisé depuis ANSM) a officiellement publié une alerte sur les risques de thrombo-embolies... Un communiqué pondu 6 ans après la publication d’une étude sans équivoque dans The Lancet !
Vous aurez pourtant remarqué comme moi que dans la cacophonie de ce début d’année, personne n’a évoqué le risque de cancers hormono-dépendants de la pilule oestro-progestative.
Pas un mot sur un possible lien avec les 70 000 nouveaux cas de cancers du sein enregistrés en France l’année dernière (une française sur huit est maintenant concernée).
La plilule est un perturbateur endocrinienLa pilule n'est rien d'autre qu'un perturbateur endocrinien récemment recensée comme telle par l’ANSES au même titre que les phtalates ou le bisphénol A.
Qu’est-ce en effet que la pilule féminine ? C’est l’association de l’hormone masculine (la testostérone) modifiée, le norstéroïde, et de l’éthinyl-oestradiol, qui est l’hormone féminine modifiée (oestradiol). L’objectif de cette association contre-nature : inhiber l’ovulation.
Et, comme si l'ovulation était une maladie, on parle de « traitements »... Ceux-ci déséquilibrent la femme dans son être le plus intime : ses cycles, qui suivent peu ou prou ceux de la lune, et son horloge interne.
Si vous paniquez, je vous recommande de suivre les conseils du Dr Bérangère Arnal, gynécologue aguerrie et spécialiste de la prévention du cancer du sein.
La première recommandation de Bérangère Arnal est la suivante :Si vous voulez prendre la pilule, prenez-la le moins longtemps possible et aux plus petites doses !
Bérangère Arnal explique aussi qu'il existe des solutions bien plus sûres que les pilules de 3ème et 4ème génération et elle en évoque de nombreuses. Tout en prenant soin à chaque fois de souligner les points faibles et les traitements alternatifs et complémentaires (TAC) nécessaires.
Ce sont par exemple :-Les pilules de 2ème génération peu dosées en éthinyl-oestradiol. Ça existe (Leeloo ou Lovavulo par exemple) !
-Les pilules de 5ème génération composées d’hormones bio-identiques, dites semi-naturelles, c’est-à-dire très proches des hormones ovariennes (la pilule Zoélie notamment et Qlaira dans une moindre mesure). Qui en parle ? Même les gynécologues ignorent parfois qu’il existe une 5ème génération !
-Les contraceptifs à 17 bêta oestradiol par voie percutanée (patch ou gel) ou à progestérone micronisée (préférer la voie vaginale à la voie orale).
-L’anneau vaginal Nuvaring. Sûr et efficace.
-Le stérilet au cuivre non hormonal, notamment la version « short » pour les jeunes filles. Excellent rapport qualité/prix ! Coût : 35 euros remboursés par la Sécurité sociale. Pas rentable pour les labos...
-La méthode Essure après 40 ans, âge à partir duquel tous les spécialistes indépendants vous diront qu’il est insensé de prendre la pilule. Anodine, confort assuré.
-Le préservatif masculin : pour les femmes qui n’ont pas de rapports réguliers ou pour les jeunes filles (qui se protègent en même temps des MST). Sûr à 90%.
-La vasectomie... Autre tabou !
Enfin, et c’est important : avoir des enfants est l’un des meilleurs moyens de se protéger des effets néfastes de la pilule, notamment des cancers.
Des compléments alimentaires indispensablesDans la plupart des cas, la prise de pilule oestro-progestative, vous dira Bérangère Arnal, nécessite une complémentation en oligoéléments et vitamines compte tenu des carences et dérèglements qu’elle entraîne :
- vitamines E, C, B2, B6, B9, B12.
- Magnésium, zinc, chrome, sélénium
- Levure de bière...
Les contraceptifs à éviter à tout prix-Les pilules de 1ère et 2ème générations, trop dosées en oestroègnes (Minidril, Adepal, Triella, Trinordiol...).
-Les pilules de 3ème et 4ème génération, en particulier celles du groupe Bayer : Meliane qui a provoqué le scandale, mais aussi Yasmin et Yaz, pour lesquelles le groupe allemand a essuyé une tempête l’été dernier au Canada et aux USA et a du verser 400 millions de dollars aux seules plaignantes américaines...
-Le patch quand il est trop dosé (Evra notamment)
-L’implant (contient un progestatif qui n’a pas été testé et provoque des saignements chez 40% des femmes, qui finissent par le retirer).
-Les stérilets hormonaux.
Des millions de femmes utilisent chaque jour la pilule : il en résulte une pollution chimique - via les urines et les eaux usées - de l’eau du robinet mais aussi des terres, des rivières... En l’occurrence, les molécules oestrogéniques ont envahi la nature, ce qui explique que certaines espèces se féminisent comme les poissons... et les hommes. Et ce n’est que l’une des conséquences possibles... Cet impact environnemental colossal laisse penser qu’il faudra bien un jour concevoir des contraceptifs non chimiques.
La pilule, c’est la liberté sexuelle et un grand bien face au risque d’IVG.
Mais quel asservissement chimique aussi pour les femmes (qui en plus y perdent sans le savoir une partie de leur libido) ? Et quelle injustice vis-à-vis de leurs compagnons qui continuent à se la couler douce ?
Il faudra en finir avec « La pilule pour toutes », cette exception française. Si on considère l'utilisation globale de moyens contraceptifs dits modernes et réversibles que sont la pilule et le stérilet (cuivre et hormonal), elle est d'un peu plus de 38% en Allemagne et d'environ 60% en France !
Dominique Vialard ( journal alternative santé)