Le chef indien Raoni pleure en apprenant la décision du gouvernement brésilien. Celui-ci vient, en effet, de donner le feu vert pour la construction du barrage de Belo Monte.
Les milliers de lettres ainsi que plus de 600 mil signatures ont tout simplement été ignorés.
Madame Dilma Roussef a signé l'arrêté de mort des peuples Xingus.
Le barrage de Belo Monte sera plus vaste que le canal du Panama et inondera au moins 400 000 hectares de forêt.
De ce fait 40 000 indigènes et autres populations locales seront délocalisées et l'habitat de nombreuses espèces animales et végétales sera détruit
Tout ceci pour faire de l'énergie ?
Au prix de l'humain et de la terre ?
(à partager d'urgence).
Barrage de Belo Monte
Une série de méga barrages est planifiée dans le cadre du Programme de croissance accélérée du Brésil, qui tend à stimuler la croissance économique du pays par la construction de gigantesques infrastructures telles que routes et barrages, principalement en Amazonie.
L'ampleur de ces projets menace de détruire d'immenses territoires dont de nombreux groupes indiens, y compris des Indiens isolés extrêmement vulnérables, dépendent pour leur survie.
Le barrage de Belo Monte que le gouvernement brésilien projette de construire sur le Xingu en est un exemple.
Ce barrage, s'il est construit, sera le troisième plus grand au monde, il inondera un immense territoire, assèchera certaines parties du Xingu, détruira la forêt et réduira le stock de poissons dont les Indiens, tels que les Kayapó, les Arara, les Juruna, les Araweté, les Xikrin, les Asurini et les Parakanã, dépendent pour leur survie.
© Terence Turner
Les moyens de subsistance de milliers d'Indiens qui dépendent étroitement de la forêt et de la rivière seront détruits.
L'afflux d'immigrants dans la région que suscitera la construction du barrage provoquera d'inévitables conflits et introduira des maladies mettant la vie des Indiens en danger.
La FUNAI, le département des affaires indigènes du gouvernement brésilien, a réuni les preuves de la présence d'Indiens isolés dans la région affectée par le barrage. Les Indiens isolés qui ont très peu d'immunité contre les maladies introduites par les étrangers sont ceux qui courent les plus grands risques.
Pippjt, Indiens arara, Brésil.
© John Miles/Survival
Les Kayapó et d'autres groupes indiens de cette région manifestent contre le barrage depuis que sa construction a été planifiée dans les années 1980.
Dans une lettre adressée au président Lula, les Kayapó ont déclaré : ‘Nous ne voulons pas que ce barrage détruise les écosystèmes et la biodiversité dont nous avons pris soin depuis des millénaires et que nous pouvons continuer à préserver'.
Les Indiens affirment qu'ils s'opposeront au barrage quel qu'en soit le coût et que si la construction a lieu, le Xingu deviendra une rivière de sang.
Le bureau du procureur de la République du Brésil ainsi que de nombreuses organisations locales et internationales appellent à l'annulation de la licence de construction du barrage, invoquant le fait que les études d'impacts environnementaux ont été menées de manière partielle et que les Indiens et les autres populations affectées n'ont pas été consultés de manière adéquate.
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Le monde entier doit savoir ce qui se passe ici, il doit se rendre compte à quel point la destruction des forêts et des peuples indigènes signifie sa propre destruction.Leaders Kayapó
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Si la construction du barrage a lieu, des milliers d'Indiens perdront leurs foyers, leurs moyens de subsistance et leur vie-même. Pour survivre, les peuples indigènes ont besoin de la terre où ils vivent depuis des siècles et avec laquelle ils enretiennent un lien profond et spirituel.
Aucune mesure compensatoire ne pourra remplacer leur terre ancestrale.
Sources :http://www.survivalfrance.org/
source: Militerre