xenia la chamane Grand spirituel Confirmé
| Sujet: Le compte joint Lun 17 Jan - 14:26 | |
| Le compte joint
Le compte joint est un compte collectif (c'est-à-dire au nom de plusieurs titulaires) généralement ouvert entre conjoints. Le compte appartient dans ce cas à Monsieur et Madame. Il peut aussi être ouvert entre d'autres personnes. Le compte joint
Vous pouvez choisir de le faire fonctionner sur signatures conjointes ou sur signatures séparées.
* Sous l'intitulé "M. et Mme", l'opération nécessite la signature de tous les cotitulaires. Le compte fonctionne sur signatures conjointes. * Sous l'intitulé "M. ou Mme", l'opération ne nécessite la signature que d'un cotitulaire, chaque cotitulaire pouvant agir seul. Le compte fonctionne sur signatures séparées. En revanche, pour tout ce qui est du domaine contractuel (ouverture et clôture de compte, procuration...) la signature conjointe, c'est-à-dire de tous, est nécessaire.
Quels comptes joints ?
Les comptes à vue, par exemple les comptes chèques, peuvent être ouverts sous forme de compte joint, mais aussi les comptes d'épargne, les comptes titres et les dépôts à terme. En revanche, ce n'est pas possible pour les Comptes et Plans d'Epargne Logement, les Livrets d'Epargne Populaire (LEP), les Livrets Jeune, les Livrets de Développement Durable (ex CODEVI), les Plans d'Epargne Populaire (PEP), et les Plans d'Epargne en Actions (PEA). Ces comptes sont toujours ouverts sous forme individuelle. Fonctionnement du compte joint
Lors de l'ouverture d'un compte joint, le contrat précise que les cotitulaires sont solidaires des dettes (solidarité passive). Chacun des cotitulaires est considéré comme débiteur en cas de solde négatif du compte. Les sommes figurant au débit du compte sont dues par l'un comme par l'autre, peu importe qui est à l'origine de la dette. Si le compte fonctionne sur signature séparée, alors chacun des cotitulaires peut disposer de l'intégralité des fonds déposés sur le compte, même s'il est alimenté par un seul des deux cotitulaires (solidarité active). De votre propre initiative et sans l'accord de l'autre, vous pouvez alors déposer de l'argent sur ce compte, émettre des chèques, faire des retraits ou des virements, payer par carte, autoriser des prélèvements, faire opposition..., exactement comme si vous en étiez seul titulaire. Un mandataire commun peut être désigné pour faire fonctionner le compte sous sa seule signature. La procuration doit toujours être signée par tous les titulaires du compte. Les moyens de payement
La carte est toujours personnelle et nominative, vous ne pourrez donc pas avoir une seule carte pour deux. Ainsi, chacun a la sienne et il est fortement déconseillé d'utiliser celle de l'autre même avec son accord. La plupart des banques accordent une réduction sur le prix de la deuxième carte fonctionnant sur le compte. Si la banque l'accepte, vous pouvez aussi disposer d'un chéquier. Selon que vous optez pour les signatures séparées ou conjointes, le libellé du chéquier sera soit au nom de "M. ou Mme X", (ou à vos noms et prénoms respectifs si vous n'êtes pas mariés, avec "ou" entre les deux - ex. : "M. X ou Mlle Y"), soit au nom de "M. et Mme X" (ou à vos noms et prénoms respectifs si vous n'êtes pas mariés, avec "et" entre les deux - ex. : "M. X et Mlle Y"). Les chèques sans provision sur un compte joint
Lorsqu'un cotitulaire émet un chèque sans provision, tous les cotitulaires deviennent en principe interdits bancaires et cela sur tous leurs comptes. Ils n'ont plus le droit d'émettre de chèques jusqu'à régularisation de l'impayé, au maximum 5 ans. Pour éviter cette situation, les cotitulaires peuvent, d'un commun accord et préalablement à tout incident, désigner l'un d'eux comme responsable unique. Dans ce cas, l'interdiction s'applique pour le compte joint et les autres comptes de la personne désignée responsable, même si ce n'est pas elle qui a émis le chèque. Les autres cotitulaires ne sont interdits d'émettre de chèques que sur le compte joint où l'incident a été enregistré. Si vous avez déjà ouvert votre compte joint sans avoir procédé à cette désignation, vous pouvez demander à votre banque, avant la survenance d'un rejet de chèque, d'inscrire l'identité du responsable du compte joint dans un avenant aux conditions particulières de la convention de compte. La clôture du compte joint
Si vous êtes tous les deux d'accord, vous pouvez ouvrir des comptes individuels et décider ensemble de dénoncer le compte joint, c'est-à-dire de mettre fi n à la solidarité : aucun des cotitulaires ne peut plus alors faire fonctionner seul le compte, qui pourra être clos si besoin dès que les opérations en cours seront débouclées. Pour un couple marié, la désolidarisation du compte joint est recommandée dès qu'une procédure de divorce est signalée à la banque. Jusqu'à sa clôture, le compte ne peut plus alors fonctionner que sur vos deux signatures conjointes. En cas de désaccord, vous pouvez à tout moment décider de dénoncer seul le compte joint, par l'envoi d'une lettre recommandée avec accusé de réception. Le compte devient alors un compte indivis sans solidarité active et nécessite l'accord de l'ensemble des cotitulaires pour toute opération, notamment la destination du solde. La résiliation de la convention prend effet immédiatement, mais seulement pour les opérations à venir : vous restez ainsi solidaire des dettes accumulées jusqu'à la date de révocation, y compris des dettes qui apparaîtraient plus tard mais qui seraient liées à des opérations antérieures à la résiliation. NB : La clôture du compte joint nécessite la signature de tous les cotitulaires. En cas de décès
Alors que les comptes au seul nom du défunt sont bloqués, le décès n'entraîne pas le blocage du compte joint, sauf si un héritier (ou le notaire agissant à la demande des héritiers) le demande expressément et si les deux cotitulaires étaient mariés sous le régime de la communauté des biens.
Dans les 15 jours de la notification du décès, la banque adresse à la Direction des services fiscaux la liste des titres, des sommes et des valeurs existantes sur le compte au jour du décès. Le survivant peut ainsi continuer à se servir du compte sans formalité particulière. C'est généralement le notaire qui pourra préciser à qui reviennent les sommes en fonction du régime matrimonial et des règles établissant l'ordre d'héritage. Si l'origine des fonds n'est pas précisée, le solde au jour du décès est réputé appartenir pour moitié à chaque conjoint. La part du conjoint décédé entre donc dans la succession tandis que le conjoint survivant peut disposer librement de l'autre moitié.
Source : http://droit-finances.commentcamarche.net/faq/4674-le-compte-joint | |
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