Christel SEVAL
octobre 2004 - Editions JMG.
PREFACE de A-J Holbecq :
Sur une échelle sur laquelle seraient réduites les durées, de manière telle qu'un siècle ne dure qu'une
seule seconde, nous pourrions considérer qu'un an (31.536.000 secondes ou "siècles") vaudrait
environ 3,15 milliards d'années.
Sur cette échelle,
- Le "Big Bang", c'était il y a 5 ans.
- La Terre s'est formée, sans doute par accrétion, il y a 18 mois (4,5 milliards d'années).
- Les premières bactéries peuplent la Terre il y a 14 mois (3,6 milliards d'années).
- Les premiers vertébrés marins commencent à nager il y a 2 mois (500 millions d'années ) - disons le
1 er novembre de cette année.
- Ces vertébrés sortent de l'eau il y a 1,5 mois (380 millions d'années) - vers le 15 novembre.
- Les mammifères commencent à courir la campagne, il y a 25 jours. (200 millions d'années) - le 5
décembre.
- Les primates sont apparus il y a 8 jours (70 millions d'années) - le 23 décembre.
- Les dinosaures ont disparu il y a 7 jours (60 millions d'années) - le 24 décembre.
- L'australopithèque est apparu il y a 12 heures (4 millions d'années) - le 31 décembre, midi.
- L'Homo habilis, qui est peut être notre ancêtre, moitié simien - moitié humain, commence à travailler
il y a 6 heures (2 millions d'années) - le 31 décembre, 18 heures.
- L'Homo Sapiens sapiens a émergé depuis environ 6 minutes (35.000 ans)
- Le 31 décembre à 23 h 54 m .Il "invente" l'écriture en -3.500 (il y a moins d'une minute !), et 100
milliards sont déjà passés par nos chemins.
- Le Christ vient de naître... il n'y a que 20 secondes.
- Notre vie terrestre : une seconde au maximum, si nous avons de la chance.
Ces quelques chiffres permettent de faire apparaître la "jeunesse" de notre lignée par rapport à
l'évolution. Ils sont un argument important pour l'hypothèse suivante : si la vie a pu apparaître sur
d'autres planètes, un "décalage" de plusieurs milliers d'années ne représente que quelques minutes
sur cette échelle. Pourquoi serions-nous ceux qui auraient évolués le plus rapidement (depuis les
bactéries) si la vie est apparue sensiblement au même moment partout dans notre galaxie? Et s'il
existe un décalage dans l'apparition de cette vie, pourquoi la Terre devrait-elle être le "lieu" où elle est
apparue en premier ? Il manque aux Terrestres un peu d'humilité !
Si nous admettons l'hypothèse que nous ne sommes pas obligatoirement seuls dans l'Univers, que
toute cette immense et complexe machinerie n'a pas été mise en place que pour nous mais dans le
but téléologique de "porter la vie", les planètes où des êtres vivants ont évolué jusqu'à atteindre des
niveaux de complexité, d'intelligence et de développement technique bien supérieurs aux nôtres
doivent être très nombreuses. Ces êtres, comme nous le ferons dans quelques secondes ou quelques
dizaines de secondes au plus, ont dû ressentir à un moment de leur évolution le besoin de quitter leur
système planétaire et d'aller voir ailleurs.
Et si nous projetons l'évolution de l'homme actuel ? Dans 20 ou 30.000 ans (s'il ne se détruit pas d'ici
là) que sera-t-il devenu ? Quand on voit dans ces quelques dernières décennies l'évolution des
progrès techniques et scientifiques, il nous est difficile d'imaginer notre "devenir". La connaissance
spirituelle aura-t-elle rattrapé la connaissance technique ? Et si nous imaginons cet humain du futur,
ayant donc décidé de se porter à l'autre bout de cette galaxie, arrivant un jour dans les parages d'une
petite planète bleue, tournant autour de l'un des 100 milliards de soleils de cette même galaxie et
s'apercevant que cette planète, comme des millions d'autres, porte une vie déjà un peu avancée, cet
homme aura sans doute envie de faire un petit stop et, le cas échéant, de donner un petit coup de
main à l'évolution !
Il y a quelques années, la crédibilité des documents ummites ne pouvait se concevoir qu'en termes de
probabilité, chacun y mettant ce que sa « foi » lui dictait. Mais vint le magnifique travail de J. Pollion,
Si l'on accepte, sans a-priori, de lire et de tenter de comprendre les documents ummites, les
messages qu'ils nous ont laissés sont- ils ce «petit coup de main» qui pourrait, surtout dans les
circonstances historiques et économiques actuelles nous « montrer un chemin» ?
On doit à Christel Seval de nous apporter dans son livre une analyse des lettres ummites sous "l'angle
métaphysique". N'est ce pas en fait la recherche consciente ou inconsciente de chacun ?
Ces lettres ont déjà joué pour beaucoup de leurs lecteurs le rôle "d'agitateurs de neurones", comme je
l'avoue, c'est mon cas.
J'y ai lu quatre "messages" principaux.
Le message qui passe le mieux, c'est "attention, ne croyez pas que ce que vous voyez, ce que vous
ressentez, ce que vous pensez et ce que vous appréhendez, soit la réalité". Non, ce n'est qu'une
construction de notre cerveau qui, limité dans ses capacités, ne peut conceptualiser l'univers et tout
ce qu'il contient autrement que de la manière dont nous le faisons. Les exemples ne manquent pas.
Le second message serait beaucoup plus "religieux" bien que moi je n'aime pas beaucoup ce terme
sauf si on le comprend dans son sens originel de "relier" : "Nous ne sommes que des capteurs d'une
entité beaucoup plus importante et intéressante que nous, mais en tant que capteurs, nous avons la
possibilité (et c'est notre libre arbitre) de faire évoluer cette entité dans une direction ou dans une
autre". Par Woa, quelle responsabilité ! Responsabilité personnelle et responsabilité collective... mais
n'est ce pas le message des religions avant qu'elles ne deviennent des structures presque étatiques ?
Le troisième message, c'est que nous avons encore un bon bout à parcourir sur le chemin de la
connaissance, même si notre orgueil nous fait penser (comme il le faisait penser aux gens du Moyen-
Age, et à ceux d'avant et à ceux qui les ont suivi! ) que "nous avons trouvé et compris". Ceci hélas, en
oubliant souvent que les vérités d'aujourd'hui seront (ou ne seront même pas) des toutes petites
parcelles des vérités de demain.
Le quatrième message, c'est que nous n'avons pas de chance. Pas de chance d'être sur une planète
que leurs habitants eux même détruisent à petit feu. Pas de chance d'être des humains avec un
cerveau si agressif que le but ultime de toute société est d'écraser sa voisine. Pas de chance de faire
partie d'une des rares planètes, comme nous le précisent les documents ummites, ayant subi une
dérive des continents, origine de tant de races, de croyances diverses, de langues empêchant la vraie
communication. Heureusement quand même, dans cet océan d'entropie existe des îlots de
néguentropie qui, peut être, pourront un jour s'étendre.
Mais si nous n'avons pas eu de chance jusqu'à présent, il s'agit de faire en sorte que cette chance
tourne. Cette chance c'est peut être l'intégration d'une philosophie et d'une métaphysique de type
ummite (adaptée à nos connaissances et à nos croyances), sous réserve qu'elle n'entraîne pas la
formation d'une nouvelle secte ou d'une quelconque "église"..
Que nous souhaitent donc les ummites ?
Une évolution technologique dans laquelle le progrès de la connaissance ne serait pas
immédiatement utilisé pour écraser, tuer ou vitrifier celui qui ne pense pas comme nous.
Une évolution progressive de nos connaissances générales, acquises par nous même, et qui nous
permette de mieux comprendre l'univers dans lequel nous vivons (l'évolution de la vie sur Terre et des
biotopes, par exemple) et de finir par appréhender les univers (appelons les "parallèles") qui sont
d'une importance transcendantale pour l'explication de la finalité de notre existence et donc la manière
de bien gérer les quelques années que nous passons ici bas.
La sagesse de vivre pour la société, le groupe et l'humanité et non pour soi, pour le profit et la
jouissance de biens matériels souvent acquis aux dépends de ceux qui n'ont déjà pas grand-chose.
Alors, qui sommes nous, quelle est la finalité de notre existence ?
Nous sommes, comme il est dit ici ou là, des enfants des étoiles, mais il y a tellement d'étoiles que
sans doute nos frères et soeurs sont immensément nombreux. Certains vont naître, certains sont très
jeunes ou certains nos aînés, d'autres peut être sont près de disparaître. Nous ne les connaissons
pas encore et nous ne pourrons les rencontrer que lorsque nous nous connaîtrons un peu mieux nous
même, lorsque nous deviendrons des adultes.
Nous sommes "parties" de plusieurs ensembles; de l'ensemble planétaire de notre biosphère et des
vivants, de l'ensemble des planètes où existe la vie, de notre ensemble planétaire des âmes (esprits -
consciences) et des ensembles planétaires des "univers des âmes collectives et des formes" avec
lesquels notre "âme-esprit-conscience" se connectera peut être à la mort
Notre corps et notre esprit (qui pense en ce moment) ne seraient-ils pas la terne chrysalide d'un
papillon multicolore qui en émergera au moment de ce que nous appelons "la mort" ? Comment savoir
si la mémoire d'une chenille est transmise au papillon ?.. Mais la réponse positive semble évidente
aux yeux des Ummites.
Notre seul espoir réside donc dans l'émergence, en dehors de toute structure religieuse, d'un nouvel
humanisme et d'une nouvelle métaphysique. Car les messages "originels" des religions sont toujours
les mêmes : l'amour des autres ou à défaut la compassion... Mais jamais la haine ou l'indifférence
égoïste. J'ose espérer que cela deviendra "l'air du temps" du XXI° siècle, car il faut peu de choses :
- Savoir sourire et relativiser devant des comportements agressifs,
- Pardonner car la vengeance n'avance à rien, pas même à la satisfaction personnelle,
- Etre présent auprès des autres, à l'écoute, les aider quand c'est possible,
- Rechercher l'élégance plus que le luxe, l'être plutôt que l'avoir,
- Privilégier la valeur personnelle humaniste plus que la respectabilité,
- Prendre le temps de penser, parler gentiment, agir clairement,
- Regarder les étoiles et écouter les oiseaux, les bébés et les sages,
- Tout supporter avec gaîté, tout faire avec courage, ne jamais se presser.
Ces "préceptes" sont de l'écrivain américain William Ellery Channing, qui ajoute : "en un mot : laisser
le spirituel croître librement et l'inconscient grandir dans les petites choses de la vie quotidienne".
A-J Holbecq